Feux hyperboliques, frein stop, clignotants…
Le petit bijou d’Ora Ito regorge d’outils pour assurer l’intégrité du vélo comme de son utilisateur.
Les fées semblent être venues en nombre se pencher sur le berceau de ce concentré de technologie. Imaginé par les entrepreneurs Marc Simoncini (fondateur de Meetic) et Jules Trecco, dessiné par le designer Ora Ito, produit par l’industriel SEB, le vélo électrique Angell arbore un style futuriste minimaliste, merveilleux écrin pour abriter les technologies les plus novatrices. Ainsi,des feux hyperboliques avant arrière, des clignotants, un feu stop et des bandes réfléchissantes intégrées aux pneus assurent une excellente visibilité pour soi comme pour les autres. Un écran tactile de 2,4 pouces enchâssé dans le cadre, donc impossible à voler, fournit les informations de niveau de batterie, de vitesse, de calories brûlées et permet de choisir le niveau d’aide au pédalage. Connecté au smartphone, il dispense également un guidage GPS, secondé par l’émission d’impulsions dans les poignées lorsque l’on doit tourner. En cas de chute ou d’accident, un message est automatiquement envoyé à un contact d’urgence. Quant au vélo lui-même, il se débloque par un code PIN, comme un smartphone, se verrouille dès que l’on s’en éloigne et reste géo localisé en permanence grâce à la présence d’une seconde batterie à l’intérieur du cadre (autonomie de 7 jours). Si quelqu’un le vole ou le déplace simplement, vous êtes avertis et pouvez alerter les services de police en leur donnant sa position exacte. Depuis son lancement, trois Angell ont été volés. Deux ont déjà été retrouvés et la récupération du dernier est en cours. Précision importante : le vélo ne pèse que 13,9 kg, deux de plus avec la batterie. On peut donc le porter facilement pour le ranger dans un box ou faire admirer ses lignes élancées dans son salon. Il bénéficie d’une autonomie de 70 km, amplement suffisante pour un usage urbain. Plus important, il ne requiert que deux heures pour être rechargé à 100 %. Un vrai plus pour rester toujours disponible !
Limitation de vitesse. Lors de notre test dans les rues de Paris, nous avons été séduit par la facilité de la prise en main et la fluidité de la conduite. Les poignées sont agréables et les quelques boutons disponibles sur le guidon (freins, clignotants, lumière, niveau d’assistance) tombent naturellement sous les doigts sans perturber la navigation. Seule la selle s’est avérée un peu rude pour le postérieur, mais il est possible d’en changer. Vivement conseillé d’ailleurs ! Si l’Angell ne s’est pas révélé un foudre de guerre au démarrage, il offre une souplesse tout à fait appréciable. Nous avons préféré le mode Fly Fast pour ne pas avoir l’impression de rester collé au feu rouge. Dans ce mode, l’autonomie tombe à 40 km. Pour l’augmenter, il faudra passer en Fly Eco et pédaler plus ! Bonne surprise, les clignotants se désactivent tous seuls après avoir tourné. Encore un plus pour la sécurité ! La seule réelle fausse note à signaler est liée au choix de ne proposer qu’une unique vitesse, contrairement à la plupart des concurrents. Ainsi, dès que l’on dépasse les 25 km/h, il faut mouliner intensément pour espérer atteindre les 30 km/h. Il s’agit d’un choix stratégique de la marque qui a opté pour un produit simple techniquement et donc nécessitant peu d’entretien. Avec un usage intensif, un modèle électrique classique demande en effet 100 à 150 € de frais de réparation par an, là où Angell assure ne coûter que 60 à 70 €. Les 2 690 € investis pourraient donc se transformer en vraie bonne affaire au fil des ans. À condition d’intégrer cette limitation de vitesse et de réserver l’Angell à un usage citadin, pour lequel il excelle.
P. G.